Charognards*

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Tenby a une relation difficile avec les goélands. De nombreuses affiches demandent aux visiteurs de ne nourrir les goélands sous aucun prétexte, car ils ne reculent devant rien pour un bout de nourriture. C’est sans doute dans cet esprit que récemment, une ville (ou un village) de Grande-Bretagne a infligé une amende a une femme qui avait partagé une frite avec un goéland. Ce n’est probablement pas le point de vue de tout le monde. Les pêcheurs du port ne semblent pas se formaliser de leur présence et ils leur jettent même à l’occasion, des restes de poisson. Quant à moi, les goélands de Tenby sont une des raisons pour lesquelles j’aime y venir. Je ne me lasse pas de les regarder à toute heure du jour. Ils se dirigent vers la moindre parcelle de ce qui peut ressembler a de la nourriture dans un joyeux concert souvent cacophonique mais plein de vie. Je continue de les prendre en photo, au cas où, celui-ci ou celui-là serait plus intéressant, et cela, même si l’un d’entre eux s’est un jour attaqué à mon sandwich. Plus récemment, alors que je marchais sur la Place Tudor, un homme furieux s’est précipité hors d’une boutique en vociférant contre le volatile qui s’était emparé du poisson qu’il venait d’acheter. Bon, d’accord, ils sont vilains, parfois, des charognards, qui mangent n’importe quoi. Sans doute sont-ils utiles dans le port, alors qu’ils nettoient, en quelque sorte, l’endroit. Et ils n’ont pas toujours la vie facile. Alors que la tempête Angus s’abattait  sur une partie du pays il y a quelques jours, les pauvres oiseaux tentaient de lutter contre le vent pour aller se repaître de ce qu’ils pouvaient trouver, mais n’y arrivaient et je suppose que ce jour-là ils ont tout simplement jeûné. C’est vrai qu’ils manquent de manières, mais peut-on leur reprocher de ne pas savoir faire la différence entre le poisson qui vient de la poissonnerie et celui qui flotte a la surface des eaux.

*variation sur le même thème, le 25 janvier 2015 « Gwelen »

13 réflexions sur « Charognards* »

  1. Les oiseaux, ces rescapés dinosauriens du jurassique peuvent vite devenir envahissant et engendrer un sentiment justifié ou non de menace. Je croix que c’est du à l’effet de multitude. Hitchcock a exploité cet aspect de nos peurs en réalisant « les oiseaux ».

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