Solitude sur la plage
(Et l’allongement des ombres
dans le raccourcissement des jours)
Solitude sur la plage
(Et l’allongement des ombres
dans le raccourcissement des jours)
Dans la douleur bleue
de l’âge et des égratignures
ne savoir dire adieu
(et des trous dans l’armure)
L’Acropole était sur ma liste des endroits à voir depuis très longtemps. Le danger d’être déçue était donc d’autant plus grand. Il y a cependant des endroits qui sont plus grands que nature et l’Acropole est l’un de ceux-là. Le site, qui domine la ville, a tout pour impressionner malgré l’inévitable érosion que le temps a fait subir à ses constructions majestueuses. Le moment fut d’autant plus émouvant que les valeurs démocratiques fondées en ce lieu semblent battre de plus en plus de l’aile.
Pour la grammairienne que je suis, l’émotion venait également du fait que la Grèce ancienne est également le lieu de naissance de la grammaire occidentale. C’était l’époque où les philosophes s’interrogeaient sur la faculté du langage, réfléchissaient aux parties du discours, et où le nom représentait la substance, au lieu d’être un GN, et de devenir une matière mortellement ennuyeuse pour des générations d’écoliers qui ne se sont jamais réconciliés avec ses « règles ».
Bref, cela valait la peine d’attendre !
un coup de vent soulève
le voile de dentelle frêle
Juste un homme qui pleure
Dans les entrelacements
De tes fils blancs
où passent si facilement
la brise et les coups de vent
Tu gardes jalousement
les secrets des vivants
et des autres, évidemment