Saint-Houblon (priez pour nous)

sainthoublonEn regardant par hasard au-dessus des toits, j’ai cru qu’il s’agissait d’un signe. J’ai essayé d’imaginer l’inspiration, sans doute divine, qui avait jadis conduit ce saint à macérer le houblon jusqu’à en tirer le liquide qui ferait, pour les siècles à venir, la joie des fans de rugby, de hockey ou de football, avant de conquérir les buveurs de vin grâce à des recettes artisanales. Où était-il né (en Belgique? En Allemagne?) me demandais-je, ce saint oublié de tous, au profit de son invention.  En allant au petit pub du même nom, j’espérais être accueillie par la petite histoire de Saint-Houblon, qui me ravirait sans doute. Le petit pub est bien sympa, mais point d’histoire et  je ressens un vide, maintenant que j’ai imaginé ce saint qui n’existe pas (à moins qu’un lecteur soit au courant de quelque chose que j’ignore).

Carte postale (7)

ecureuil

Pendant cette parenthèse montréalaise de quelques semaines, j’échangerai les fières canes paradant avec leurs nouveaux-nés pour les écureuils faisant frénétiquement leurs provisions, la rivière paisible pour le vaste Saint-Laurent, qu’on appelle « Le » fleuve. Je remplacerai les bourgeons roses, éclatants, par les couleurs chaudes des érables, et l’air frais du printemps par la lumière nostalgique de l’automne, avant de retourner vers un été que j’ai quitté il y a plus de dix-huit mois.

Les mots (13)

Les mots

En français, le coeur, lorsqu’il est grand,  est généreux, lorsqu’il est gros, il   est triste,  lorsqu’il est léger, on est plutôt dans la joie. En anglais, lorsqu’il est gros (to have a big heart) il est  plutôt généreux. Mais dans les deux langues, lorsqu’il est lourd, il est triste. Allez savoir pourquoi !

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