s’enfoncer pour de bon,
chaque jour davantage,
dans le sable, sur la plage,
pour apprendre l’art de vivre)
des coquillages
(merci
s’enfoncer pour de bon,
chaque jour davantage,
dans le sable, sur la plage,
pour apprendre l’art de vivre)
des coquillages
(merci
Rien à faire
le dimanche, je m’ennuie
dans la perfection du temps
suspendu comme quand
j’étais enfant
La brise ne donnait presque pas
froid aux bras
ce jour-là
mais au milieu de la pente
pour reprendre mon souffle
prendre en cliché
les petites fleurs jaunes
(elles blessent la bouche des moutons)
qui s’accrochaient à la falaise sablonneuse
au-dessus de l’eau
Et sur le chemin du retour
s’arrêter devant la baie,
qui va jusqu’à toujours
jusqu’à la fin du monde
je voyais les cygnes sauvages
mais seulement de loin
et les oiseaux blancs en rang
parfois le temps est long
mais la vie est courte
parfois le temps est long
vaut mieux rentrer à la maison