Où en étions-nous ?
A l’heure des souvenirs,
des rigolades nostalgiques et
on disait encore
et encore des histoires vraies
et d’autres qu’on inventait
*d’abord mis en ligne en septembre 2021, révisé en septembre 2022
Où en étions-nous ?
A l’heure des souvenirs,
des rigolades nostalgiques et
on disait encore
et encore des histoires vraies
et d’autres qu’on inventait
*d’abord mis en ligne en septembre 2021, révisé en septembre 2022
Parfois il serait quinze heures
et nous nous arrêterions
au café presque sans fenêtres
et le vieux tapis qui sent le chien
et la poussière remplissant l’air
même le thé serait mauvais
puis nous reprendrions la route
à grands coups de pédales dans le vent
dans la bouche un goût de sang
des moustiques sur les dents
les souvenirs seraient enfin fatigués
et nous irions nous coucher
LG et moi faisons les mêmes voyages (lorsqu’il n’y a pas de pandémie) mais nous nous souvenons de choses différentes. En ce qui me concerne, mes souvenirs semblent amplifiés par les clichés : je me souviens où j’étais, je me rappelle mon état d’esprit, la température, les odeurs, alors que j’oublie systématiquement les détails d’aéroport. Il se trouve que faire des photos m’apporte beaucoup de plaisir, mais je ne sais pas pourquoi.
*inspiré d’ « Autoportrait » d’Edouard Levé
Où en étions-nous ?
à l’heure des souvenirs,
des rigolades nostalgiques,
on recommençait
des histoires vraies
et d’autres qu’on inventait
Parfois il serait quinze heures
et nous nous arrêterions
au café presque sans fenêtres
et le vieux tapis qui sent le chien
la poussière emplirait l’air
et même le thé serait mauvais
puis nous reprendrions la route
à grands coups de pédales dans le vent
dans la bouche un goût de sang
des moustiques sur les dents
puis les souvenirs seraient fatigués
et nous irions nous coucher