J’ai mis beaucoup de temps à me faire au temps des Fêtes dans l’hémisphère sud, car tout ce qui a trait à cette époque de l’année est lié à la noirceur, la neige, le froid, etcetera. Après de nombreuses années, cependant, je me suis habituée à vivre ce temps de l’année dans une atmosphère estivale, plus légère, du moins lorsque je suis arrivée. La société de consommation s’est rattrapée depuis et l’on voit un peu plus d’un peu tout et j’ai du mal à me joindre au brouhaha général. Je continue de vivre comme d’habitude et je profite de tout ce que Nelson a à offrir, notamment, compte tenu de sa température et de ses longues heures de soleil, de toutes sortes de produits, que presque tous les Nelsoniens font pousser autour de leur maison. En période d’abondance, ils mettent le surplus sur le trottoir et les passants se servent gratuitement, ou l’achète en échange de quelques dollars laissés dans une petite boîte. Selon les saisons, je peux m’approvisionner en fejoas, prunes, pommes, poires, figues, citron, pamplemousses, oranges, mandarines, etcetera, et chaque fois, cela me remplit d’une joie toute simple. Hier, lors de ma promenade matinale, une table sur le trottoir a attiré mon attention. S’y trouvaient des sacs de noix de Grenoble, enveloppées de papier transparent et de ruban doré, une petite étiquette précisant qu’il s’agissait de noix bio venant d’un arbre planté en 1892. Tout cela était gratuit. J’ai oublié de prendre ces emballages en photo, mais j’ai trouvé qu’il s’agissait là d’une belle manifestation de l’esprit de Noël.
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#3008 poesie
vivre seul, au milieu de la foule, c’est vivre aussi
je les vois respirer, regarder, observer, comparer
se souvenir, réfléchir, penser, s’en aller, vivre
vivre, c’est vivre, parfois intensément, parfois en silence
ce qui ne suffira pas
se sentir désolé pour le monde ne suffira pas, il faudra s’atteler à la tâche de vivre, un jour à la fois.
nuages (10)
et tu savais que le bleu du ciel derrière les nuages ne reviendrait pas, que toutes ces petites ouates qui se rassemblaient les unes contre les autres avec une sorte de joie te donneraient des frissons, puis te mouilleraient la peau, mais tu persévérerais dans ton émerveillement.