les formes divagues
dans les vingt-quatre couleurs
du monde, aujourd’hui
les formes divagues
dans les vingt-quatre couleurs
du monde, aujourd’hui
on se pencherait sur les commencements du monde
en mangeant des tartines à l’orange
sans rien demander en retour
on se repentirait de ne pas être en hiver
en pensant au printemps
on résorberait le voile de l’oeil
en écoutant aux portes de la terre
nous fredonnions ensemble
et tu trouvais ça beau
les lettres des mots
effleuraient la peau
mais les sentiments étranges
qui rendaient le cœur gros
tracés à grands traits
dans le sable disparaîtraient
avec la marée du soir
puis on se tiendrait la main
en rentrant lentement
il n’y avait que la vérité
au bout de notre sentier
*d’abord mis en ligne en décembre 2021, révisé en décembre 2022
on essayerait parfois
d’imiter l’harmonie des courbes
l’impression des marées sur
le sable des dunes
une sorte d’inspiration
pour mener sa vie
dans la délicatesse
des choses simples
qui changent sans cesse
vivre seul, au milieu de la foule, c’est vivre aussi
je les vois respirer, regarder, observer, comparer
se souvenir, réfléchir, penser, s’en aller, vivre
vivre, c’est vivre, parfois intensément, parfois en silence