
sentir dans l’air froid
du matin l’automne qui arrive
et l’odeur des pommes
Je m’inclinerai devant le temps : une balle de laine, qui déboule de fils en fils entremêlés. Au bas de la colline, je lirai des mots très longs, qu’on ne prononce pas souvent jusqu’au dimanche. Puis je me reposerai.
Evidemment qu’il fait froid, merino, laine, coton, etcetera, l’attirail habituel des matinées du mois de juin. Sortir pour me réchauffer. Encore des feuilles, encore des fleurs, souffler sur mes doigts gelés ( petite pâquerette à l’ombre de la beauté)
Le temps passera
du chaud au froid, du doux au
roide, du retour
vers soi, aux abysses du
monde et des mains trop froides
*d’abord publié en mai 2017, revu en mai 2019