Tadoussac, Québec, octobre 2017, canon digital, polarr, ©Sylvie G
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Ou bien
On se dit qu’il pleut
ou bien que la lumière
en tons de camaïeu
a d’étranges manières
de faire son chemin
à travers les grands yeux,
beaux, bleus et enfantins
Wakefield (1)
A vingt-cinq kilomètres au sud de Nelson se trouve le petit village de Wakefield (nommé d’après la ville anglaise) où je suis allée voir une exposition de matelassage (je ne suis pas certaine du terme en français, « patchwork », peut-être, « couture à la main »). En fait, j’y allais pour faire plaisir àquelqu’un, mais l’exposition était en fin de compte très intéressante (je n’ai pas pris de photos parce que la lumière ne s’y prêtait pas). Les motifs plus traditionnels côtoyaient les interprétations plus modernes. Rien n’était à vendre, du moins pas officiellement, et j’ai trouvé rafraîchissant qu’il n’y ait pas de promotion. Je ne pouvais cependant m’empêcher de me dire que si ces œuvres étaient vendues, elles seraient hors de prix. Et que ces prix exorbitants seraient néanmoins bien en-deça de leur véritable valeur, car chacune des œuvres représente des centaines et même des milliers d’heures de travail, à n’en pas douter.
A la sortie de l’exposition, je me suis arrêtée à l’église anglicane, fondée en 1846, l’une des églises les plus anciennes de Nouvelle-Zélande. La porte était verrouillée, malheureusement et je ne pouvais qu’apercevoir les magnifiques bancs en kauri, un bois précieux de Nouvelle-Zélande. Le cimetière est également l’un des plus vieux du pays et j’ai lu quelques épitaphes, comme je le fais toujours. C’est une petite croix de bois qui m’a cependant le plus émue.
Sur la route du retour, j’ai acheté quelques figues bio au bord de la route. Un magnifique soleil d’automne m’a accompagnée tout au long de la route. En somme, une journée parfaite.
Que manquait-il donc ?
Que manquait-il donc
à la table achetée
vitement au marché
de meubles nouveautés :
des serments maladroits
incrustés dans le bois
Que manquait-il donc ?
Une histoire racontée
D’amants en émoi
Des larmes de joie
Des histoires quelconques
qu’on ne peut inventer
Samedi
Ils diront ce qu’ils voudront
On est toujours mieux à la maison