Un bateau, un port

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A Tenby, où j’ai la chance de vivre jusqu’à la fin de janvier, on a le choix de trois plages : la plage du nord, la plage du sud et la plage du château. La plage du sud, exposée aux vents, est spectaculaire, change de couleur constamment et  plus exposée aux vents d’ouest, elle ne manque pas d’attirer l’attention. La plage du château est plus petite et entourée  d’immenses murs de pierre. La plage du nord abrite un petit port, où les bateaux sont nonchalamment ancrés entre deux marées. C’est là que mon petit refuge se situe. Je ne saurais choisir entre les trois plages qui ont toutes leur charme, mais la population locale a des idées bien arrêtées sur le sujet. C’est ainsi qu’une connaissance me confie, un peu sur le ton de la confidence, qu’il est préférable de vivre sur la plage du nord, qui est bien plus belle et surplombe un « port commercial » (working port).  Cet aveu me laisse  un peu perplexe, car je n’ai jamais cru que la petite plage où les bateaux sont ancrés sans grande conviction était un port actif.

Le lendemain, je prends la décision d’identifier l’action portuaire et je me plonge dans l’observation du va-et-vient associé au port. Il me faut un peu de temps pour y arriver, mais je finis par le voir, le petit bateau bleu, blanc, rouge. Deux hommes s’en sont approchés lentement en pneumatique et les voilà maintenant qui s’éloignent du rivage d’environ trois cents mètres avant de s’ancrer à nouveau. Ils y sont restés jusqu’à la tombée du jour, puis ils ont fait le chemin inverse.

Cet homme avait bien raison et moi je n’avais rien vu.

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