photo : Pohara
si j’étais un arbre
je serais seul et m’accrocherais au roc
je suivrais le vent
dans une danse loufoque
je me complairais dans d’infinis soliloques
puis à la nuit tombée
mes feuilles bruisseraient
dans le fracas de la marée
photo : Pohara
si j’étais un arbre
je serais seul et m’accrocherais au roc
je suivrais le vent
dans une danse loufoque
je me complairais dans d’infinis soliloques
puis à la nuit tombée
mes feuilles bruisseraient
dans le fracas de la marée
l’arbre voulait se fondre au ciel
mais l’été tirait à sa fin
l’ego se dissoudrait dans les notes de musique tandis que
quelqu’un d’autre tenterait (vainement) de narguer le monde en voulant
lui prouver quelque chose
quand on vit sur cette île
on suit les tendances du vent
on cherche les histoires premières
ce qu’on veut laisser derrière soi :
des traces fragiles
le velours qui s’échappe des mots
rien qui ne fasse du bruit