La mort des écrivains ne me rend généralement pas triste, mais Hilary Mantel est une exception. En fait, il m’a semblé, particulièrement après la lecture de son autobiographie et du troisième volet de sa trilogie sur Thomas Cromwell, qu’elle était medium plutôt qu’écrivaine.
Ci-dessous se trouve ce que j’en disais en décembre 2020.
The Mirror and the Light (pas encore traduit en français je crois). Troisième volet de la trilogie autour de la vie de Thomas Cromwell, publié en 2020 je croyais que ce livre qui m’a impressionnée davantage que les deux premiers serait non seulement en lice pour le Booker de cette année, mais gagnerait pour la troisième fois (ce qui aurait été du jamais vu). Cela ne s’est cependant pas matérialisé. J’ai lu ce troisième volet près avoir lu Giving up the ghost, publié en 2003, l’autobiographie de Mantel. Est-ce la raison pour laquelle j’ai eu l’impression, en lisant son plus récent livre, d’avoir affaire à une medium, plutôt qu’à une écrivaine? On a vraiment l’impression d’être transporté dans la tête de Thomas Cromwell, et c’est là son plus grand talent. Je ne sais pas si elle maîtrise davantage son écriture et son personnage dans le troisième volet, ou si je l’apprécie davantage après avoir lu sa biographie. Quoi qu’il en soit, un travail de maître encore une fois. C’est cependant son écriture qui m’a fascinée cette fois-ci, plutôt que le personnage. Je dois d’ailleurs avouer qu’il y avait un peu trop de torture vers la fin, mais cela n’a en rien gâché mon plaisir.