l’accord tacite que nous apercevions dans nos yeux : après la pluie je serais morose. La couleur du ciel de l’autre côté de l’horizon, le changement de saison, tout ça, tout ça, la transition du temps, le chaos du monde, tout ça me rendrait morose.
si j’avais une maison, elle serait en bois et rose, elle sentirait l’enfance, ne serait pas trop grande, elle craquerait un peu, et en entrant par derrière, elle sentirait le bon feu.
La brise ne donnait presque pas
froid aux bras
ce jour-là
mais au milieu de la pente
pour reprendre mon souffle
j’ai fait un cliché
des petites fleurs jaunes
qui blessent la bouche des moutons
accrochées à la falaise sablonneuse
surplombant la baie
… mais surprendre l’été au milieu de la ville, puis le silence de l’étang sali par les canards, les fruits mûrs, l’abondance, un autre jour sur terre, et demain il pleuvra.
Ils imaginaient le ciel
ils découpaient les nuages
ils imitaient les vagues
ils habitaient chaque jour