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Derniere soiree a Seville

Santa Cruz, Sevilla, novembre 2019, canon, Sylvie GE

J’avais abandonné l’idée de voir un spectacle de flamenco authentique, mais voilà que juste avant notre départ, un petit bar du voisinage (pas recomandé par tripadvisor, comme celui de la photo) publicise une soirée flamenco qui semble sans prétention. La soirée fut mémorable ! les spectateurs venaient uniquement du coin (nous étions les seuls touristes). Nous n’avons vu que la première partie en chants et guitare. Je ne sais pas si les artistes qui étaient là étaient des virtuoses, mais le petit groupe de spectateurs qui les observait ne manquait pas de marquer son appréciation avec des olé ! L’émotion était au rendez-vous encore une fois. Je n’avais pas apporté mon appareil-photo. J’aurais pu prendre quelques photos avec le téléphone, mais j’ai préféré goûter chacun des moments de cette soirée, un peu trop courte. 

Ernest Heminghway, La Habana and rum

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La Habana, Cuba, January 2018, canon digital, ©Sylvie G
I read only one book by Ernest Heminghway, The Old Man and the Sea, when I was very young, but this book has left a mark on me. Heminghway’s « iceberg » style is part of my quest for simplicity when I  write prose or poetry. I did not know much about him when I was in La Habana, but I could not miss the mention of his name in many places, including the Ambos Mundos hotel, where he lived in the thirties ( he lived in Cuba for about twenty years). It inspired me to read more about this tragic author: four marriages, a lot of alcohol, physical and psychological suffering, he is part of a family where suicide was passed from generation to generation and himself committed suicide at the age of sixty-one. But this Nobel Prize winner has left his style as a legacy. I think of all this when  passing  by the hotel, which is beautiful. The bar on the ground floor is inviting, but the only place I did not like at all to Habana: not only there was  no more coffee,  tea or  local beer (which  can be forgiven), but it was also the only place where the two musicians were not at all up to the standards and not at all nice,  the opposite of what I experienced elsewhere  in La Habana. Then I tried the Floridita, Heminghway’s favorite bar, but the excellent music was too loud and there were really too many people.

But most of all, I was  at the end of my journey in the Caribbean and I still had not had any rum, which is everywhere in the region and  very cheap. Even in Martinique, where  the best rum of the Caribbean is found (according to the « taximan » and an Italian sommelière met on the ferry between Martinique and Saint Lucia), I was content to smell it in a glass without really wanting to drink it. But at La Habana, it seemed appropriate to drink  rum, as long as it was the same as the one Hemighway had. In an anonymous bar, the list of daiquiris was long, the bartender told me Hemingway drank rum and ice, confidently.
I woke up the next day (well, not really, I spent the day in bed)  with a huge headache, with the satisfaction to have tried rum (for the first and the last time), the same as Hemingway (well, maybe). 

La Habana, Hemingway et rhum

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La Habana, Cuba, canon, janvier 2018, ©Sylvie G

Je n’ai lu qu’un livre d’Ernest Heminghway, Le Vieil Homme et la Mer, quand j’étais très jeune, mais ce livre m’a marqué. Le style «iceberg» d’Heminghway fait partie de ma quête de simplicité pour écrire de la prose ou de la poésie. Je ne savais pas grand-chose de lui quand j’étais à La Havane, mais je ne pouvais pas manquer la mention de son passage dans de nombreux endroits, y compris l’hôtel Ambos Mundos, où il vécut dans les années trente (il vécut à Cuba pendant une vingtaine d’années)  et j’ai eu envie de  lire un peu plus sur cet auteur tragique: quatre mariages, beaucoup d’alcool, de souffrances physiques et psychologiques, il fait partie d’une famille où le suicide s’est transmis de génération en génération et s’est suicidé à l’âge de soixante et un ans. Mais ce lauréat du prix Nobel a laissé son style en héritage. Je pense à tout cela en passant par l’hôtel, qui est magnifique. Le bar au rez-de-chaussée est accueillant, mais le seul endroit que je n’ai pas aimé du tout à La Habana: non seulement il n’y avait plus de café, thé ou bière locale (qui peut être pardonné), mais c’était aussi le seul endroit où deux musiciens n’étaient pas du tout à la hauteur des standards et pas du tout agréables, à l’opposé de ce que j’ai vécu ailleurs à La Habana. Ensuite, j’ai tenté ma chance au  Floridita, le bar préféré d’Heminghway, mais l’excellente musique était trop forte et il y avait vraiment trop de monde.

Je me retrouvais ainsi  à la fin de mon voyage dans les Caraïbes et je n’avais pas bu  de rhum, qui se trouve  partout dans la région et surtout à très bon marché. Même en Martinique, où l’on trouve le meilleur rhum des Caraïbes (selon le « taximan » et une sommelière italienne rencontrée sur le ferry entre la Martinique et Sainte Lucie), je me contentais de le sentir dans un verre sans vraiment  vouloir y goûter . Mais à La Habana, il semblait approprié de boire un verre de rhum, pourvu  que ce fût le même daiquiri qu’Hemigway. Je tentai donc ma chance dans un bar anonyme où la liste des daiquiris était longue : rhum et  glace, dit le serveur, avec confiance.

Je me suis levée le lendemain (en fait pas vraiment, je suis restée au lit toute la journée) avec un immense mal de tête, mais avec tout de même avec la satisfaction d’avoir  bu le  même daiquiri (le premier et le dernier) qu’Hemingway. Enfin, peut-être.